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La fois où Marilou a osé mettre des photos de vacances sur Instagram
Crédit: mariloubiz/Instagram

Hier, le Huffington Post a publié un article intitulé « Voici les cinq plus belles photos de Marilou dénudée en vacances » ; bien que le titre ait maintenant été modifié pour « Voici les cinq plus belles photos de Marilou en vacances », les commentaires sont encore témoins du titre clickbait d’origine.

Ce genre d’articles est objectifiant de deux manières. Premièrement, on utilise littéralement le corps d’une femme, probablement sans son accord préalable, comme un moyen de se faire des clics. Deuxièmement, on juge encore et toujours une femme par son corps et son apparence. Au lieu de parler de ses accomplissements en tant que femme d’affaires ou de ses projets, on se concentre sur ce que révèlent ses photos de vacances à propos de son corps.

L’article lui-même est déjà inacceptable par son contenu, mais il ouvre également la porte à toutes sortes de commentaires déplacés. Sachant que Marilou a parlé ouvertement et à maintes reprises des troubles alimentaires contre lesquels elle a dû lutter, il est tout à fait désolant de voir autant de gens commenter sur son poids, de dire qu’elle devrait engraisser, etc. De tels commentaires peuvent être extrêmement éprouvants à lire pour toute personne souffrant de troubles alimentaires (et même toute personne, point).

J’ai également vu beaucoup de commentaires de slut-shaming, comme quoi elle se « dénuderait » effectivement trop et qu’elle était « sur le bord de se ramasser dans Playboy » ; doit-on rappeler à ces gens qu’il s’agit de ses photos de voyage à la plage et qu’un maillot de bain est un accoutrement tout à fait indiqué pour se baigner et se détendre sur le sable? J’ai même vu quelques commentaires suggérer qu’elle n’était pas intelligente de faire cela, comme si avoir un corps et avoir un cerveau était incompatible (scoop : c’est faux). Enfin, pour celles et ceux qui commentent encore et toujours à propos de la fameuse robe, ce serait nice de lâcher le morceau. Quand je vais chez Simons et qu’une robe n’est pas mon genre, je la laisse sur le cintre et je m’en vais. Pas besoin de partir en croisade pour purger le monde de cette robe.

Cet article et les commentaires qui l’accompagnent représentent, pour moi, une énième preuve que les femmes qui ont du succès dérangent. Elles sont constamment scrutées par les médias, et leur vie privée n’est pas hors limites. Au final, elle est une femme d’affaires qui a une image de marque, et si sa stratégie de marque ou ses produits ne vous intéressent pas, vous pouvez toujours… ne pas les acheter.

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