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En parler tous les jours, tout le temps #BellCause
Crédit: Camille Perreault

Je me souviens de la première fois que Carolane a écrit un texte sur sa dépression. Quand je l’ai lu, avant que nous en fassions la publication, j’ai eu un profond malaise. Pourquoi voulait-elle partager ça avec le reste du monde? C’était donc ben pas de leurs affaires. Reste qu'en tant que corédactrice en chef, si elle croyait que publier un texte comme ça rejoindrait et aiderait des gens, c’était correct. J’ai donc gardé ma gêne pour moi. 

Puis, j’ai vu votre réponse, vous, nos lectrices (et lecteurs, on le sait que vous êtes là). J'ai vu à quel point ça vous faisait du bien de lire son témoignage. À quel point vous vous êtes reconnues dans son histoire. À quel point ça vous a fait du bien de voir que vous n'étiez pas seules. Que la maladie mentale pouvait aussi avoir le visage d'une personne qui a l'air de bien aller, qui est ~cool~ sur Internet. Ça brisait, un peu, le tabou entourant la maladie mentale. Ça a permis à certaines d'entre vous de sortir de l'isolement.

Pas longtemps après la publication de ce texte, j’ai décidé de rencontrer une psychologue pour parler de certains problèmes d’anxiété et de comment je vivais ma relation avec ma famille, plus précisément celle avec ma sœur dépressive à qui je ne parlais plus beaucoup. J'avais aussi besoin de lui parler de ma relation avec l’alcool.

Je lui ai parlé de tout pendant environ un an. Parfois chaque semaine, quand mon budget me le permettait #RealTalk. Des fois aux deux semaines. Des fois au mois. Lui parler me faisait du bien et me permettait de m’améliorer en tant qu’humain. Ça m'a beaucoup fait grandir et je vous assure que ça m'a fait beaucoup de bien.

Au travers de tout ça, j’ai remarqué que lorsque nous parlons de maladie mentale sur Ton petit look et TPL Moms, il y a toujours des réactions mitigées. Certaines personnes nous demandent encore pourquoi nous parlons de ça sur un blogue de mode (petit secret : c’est parce que ça nous tente et que nous trouvons que c'est important d'en parler). D'autres trouvent que nous tombons dans l'oversharing, dans le TMI.

Cependant, la plupart du temps, ça nous permet de vous aider. Pis je dis pas ça pour nous vanter. Chaque commentaire, courriel, message Facebook, name it, qui nous remercie d'avoir fait part de nos maux, d'avoir démythifié un trouble de santé mentale, d'avoir fait réaliser que ça finit toujours par aller mieux, d'avoir pointé vers les bonnes ressources, justifie que nous en parlions encore et toujours. 

Donc, est-ce qu’il faudrait que nous nous gardions une petite gêne? Non, je ne crois pas, car plus nous en parlons, plus ça normalise les maladies mentales. Plus nous en discutons sur les réseaux sociaux ou dans la vraie vie, plus nous chassons le malaise. C’est comme la première fois que vous avez parlé de sexualité avec vos parents. T’sais, c’est pas facile au début, mais, un moment donné, tout le monde comprend que ça fait aussi partie de la vie, et le malaise s’efface. 

Je vous invite donc aujourd’hui, plus que jamais, à participer à Bell cause pour la cause.

Comment? Super facile. Pour les clients de Bell, en faisant un appel mobile ou interurbain ou en envoyant un message texte. Pour les autres, en tweetant le mot-clic #BellCause et en partageant la page Facebook de Bell Cause pour la cause. Pour chaque action, Bell met 5 sous de plus dans son fonds pour les initiatives en santé mentale. Bref, c’est le temps de faire aller votre compte Twitter qui dort (lol). 

Bref, en parlant de maladie mentale sur Internet — mais aussi dans la vraie vie — j’ai pu voir à quel point ça touche des gens, de proche comme de loin. J’ai pu aider certaines personnes à aller chercher de l’aide, d'autres à comprendre que les maladies mentales, c'est pas une joke. Reste que la santé mentale c'est encore tabou, surtout pour certaines générations #MesBabyBoomersDamour!

Mais bon, parlons de la santé mentale, causons pour la cause.

Et si vous ne participez pas, c'est correct, mais apprenez à parler de la maladie mentale et acceptez que ça existe. 

Merci pour moi, pour ma sœur, pour mes amies, pour tous ceux qui sont en détresse psychologique.

Merci.

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