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Quand ça envahit ma poitrine
Crédit: Toa Heftiba/Unsplash

Ça y est, elle est de retour. Elle prend toute la place, lentement, sournoisement. La voilà qui envahit ma poitrine de nouveau, cette fameuse boule d’angoisse qui me donne chaque fois l’impression que je vais mourir.

Crédit : Giphy 

La première fois, on se demande si c’est une crise cardiaque tant ça fait mal. On a l’étrange sensation que son cœur a été mis dans un étau, on a du mal à respirer, de la difficulté à déceler autre chose que du noir, l’angoisse prenant tellement toute la place qu’on ne peut plus voir clair. Puis, ça se calme. Parfois juste comme ça. Souvent après d’interminables minutes d’incompréhension et de crainte pure de ne pas passer à travers.
 
Vivre une crise d’angoisse (ou une crise de panique), c’est probablement la sensation la plus paniquante que j’aie connue dans ma vie. J’ai toujours eu peur de me noyer… et c’est un peu cette impression-là que j’ai toutes les fois, le souffle court, sentant que je m’éloigne de la surface plutôt que d’y remonter.
 

Crédit : Zenmaldives/Unsplash

Dans ces moments-là, le premier réflexe est souvent de s’isoler, que ce soit par refus de paraître vulnérable ou pour n’importe quelle autre raison, rationnelle ou pas. Pourtant, je vous jure, c’est la dernière chose à faire.
 
Mon phare dans cette tempête, c’est ma maman. Quand j’ai l’impression que l’angoisse revient, j'appelle celle qui m'a mise au monde et lui demande de me bercer de ses mots, de me calmer. Mais vous savez, l’important, en fait, c’est de trouver quelque chose qui nous raccroche les bottines au plancher de la réalité ; c’est de saisir que derrière le problème qui semble énorme de prime abord se cache probablement une tonne de solutions — un proverbe dit qu'on ne voit jamais la forêt quand on a le nez directement collé à l’arbre et c'est bien vrai — ; l'important, c’est d’accepter son émotion, de l’accueillir, de la vivre, puis de rationaliser ce qui nous la fait ressentir, puisqu'elle ne s'en ira pas toute seule.

En ce qui me concerne, maman est très bonne pour ça. C’est la lumière dont j’ai besoin quand l’océan est trop agité. Elle a le don de me révéler les faces cachées de ce que je vis, de diminuer l'ampleur de la noirceur, d'en minimiser l'emprise, pour me sortir de ma tempête. Si ça vous arrive de sentir l'angoisse prendre toute la place dans votre poitrine, trouvez votre phare à vous ; je vous jure qu'une fois partagée, elle paraît moins lourde.

Crédit : Elverado/Unsplash
Maman, mon phare à moi, ce texte est pour toi… Merci, simplement!
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